UNE RÉVOLUTION SANS PRÉCÉDENT !

Depuis quelques années, l’industrie musicale connaît une révolution sans précédent. L’apparition des nouvelles technologies à complètement changé les pratiques et les attentes du public, qui peut désormais avoir accès à des centaines de milliers de titres grâce à Internet et aux réseaux Peer2peer.

Face à cette révolution, les grandes majors réagissent par un discours agressif et rétrograde.

Au lieu de s’adapter à l’évolution des mentalités, elles cherchent à préserver à tout prix l’ancien système, en menaçant de procès toutes les personnes qui téléchargent de la musique.

Leur argumentation s'appuie sur 3 points :

1/ Télécharger de la musique sur Internet et par les réseaux peer2peer est un acte de piratage illégal.

2/ Cela revient à voler les artistes.

3/ Il faut punir sévèrement les coupables.

NOTRE RÉPONSE EN 3 POINTS

En tant que professionnels du monde de la musique, nous connaissons bien les pratiques qui règnent dans cette industrie, et voici notre réponse point par point :

1/ Il est abusif de dire que letéléchargment est un acte de piratage illégal.

Les majors assimilent le fait de donner accès à la musique stockée sur son ordinateur à du "piratage". Or, les personnes qui utilisent le peer2peer pour échanger des fichiers audio ne le font pas pour gagner de l’argent. Il ne s’agit pas d’un commerce, contrairement au vrai piratage qui consiste à copier un cd ou un dvd pour le revendre.

Le peer2peer s’est développé naturellement avec Internet parce que les utilisateurs trouvaient normal d’échanger avec d’autres personnes les musiques ou les films qui leur plaisaient, exactement comme on le fait pour un livre. Il s’agit d’un besoin humain tout à fait naturel et spontané. A partir de là, ce que les majors appellent du piratage, c’est ce que la plupart des gens appellent tout simplement du partage.

2/ Télécharger ne revient pas à voler les artistes :

Il paraît remarquablement hypocrite que les grandes maisons de disque s’érigent en défenseurs des artistes quand on sait les méthodes qu’elle emploient.

A l’heure actuelle, 95% des bénéfices de la musique vont aux producteurs et aux distributeurs, les artistes ne touchant que des restes. Par ailleurs, il n’est pas rare que les majors profitent de la naïveté et de l’ignorance des musiciens pour passer avec eux des contrats qui sont totalement à leur désavantage.

Ce qui intéresse véritablement les industriels de la musique lorsqu’ils condamnent le partage de fichiers sur Internet, ce n’est pas de protéger les artistes, mais de protéger leur profits, et c’est pour cette raison qu’ils développent cette argumentation culpabilisante en direction des internautes.

3/ On ne peut pas à la fois encourager et punir le P2P :

A l’heure actuelle, la justice n’a pas d’attitude claire vis-à-vis du problème, et selon les cas, on assiste soit à des lourdes condamnations, soit au rejet pur et simple de la plainte.
Toutefois, l’ampleur du phénomène est devenue telle aujourd'hui que si les grandes majors tiennent à poursuivre toute personne téléchargeant de la musique sur Internet, il va falloir mettre une bonne partie de la population en prison.

Le PDG D’Universal France déclarait encore récemment que concernant les réseaux Peer2peer, les poursuites en justice concerneront uniquement les personnes qui proposent de la musique (serveurs), et pas ceux qui en téléchargent (client). Mais c’est oublier que dans le peer2peer, tout client et aussi un serveur et vice-versa ! En clair, c’est bien la majorité des internautes qui sont visés par cette campagne.

Or, pendant que Sony Music intente des procès et force des internautes se ruiner en payant des milliers d’euros d’amende, Sony multimédia vend des graveurs CD et DVD et des balladeurs mp3 pouvant contenir jusqu’à 10.000 titres, ce qui revient implicitement à encourager le téléchargement. Par ailleurs, l’ADSL est maintenant disponible à très bas prix, et il est évident que si on propose aux internautes des vitesse allant jusqu’à 5 Mb/s, ce n’est certainement pas pour télécharger uniquement des images...
Là encore, il est bien clair que les majors ne se soucient ni du respect de la loi ni du problème des droits d’auteur, mais que leur seul et unique souci est de réussir à conserver une marge de profit maximale.

L’argumentation de Krawling s’adresse à tous les professionnels qui sentent que de nouvelles méthodes de travail sont devenues nécessaires.

Quelles sont nos propositions concrètes ?